85 ha, c'est une surface qui couvre plusieurs exploitations actuelles. Une gravière d'une telle superficie a une taille bien supérieure à toutes celles du département...
La crise agricole actuelle incite les exploitants en fin de carrière à chercher d'autres débouchés pour leurs terres que l'agriculture, lorsque les générations suivantes ne souhaitent pas reprendre l'exploitation. Le problème se pose partout, comme en témoigne le blog de Terres du Lac, entre autres.
Les terres visées par le projet de gravière
La zone concernée ne se prêtant pas à l'urbanisation, la proposition de rachat des terres par l'entreprise souhaitant y implanter une gravière a évidemment séduit certains des exploitants démarchés. Toutefois le périmètre délimité par les routes entourant ce projet de gravière est fortement urbanisé.
Le tracé n'est qu'indicatif. En rouge la zone concernée par le projet de gravière, en jaune les habitations tout autour.
Le processus permettant d'ouvrir une carrière - la gravière étant un type de carrière spécifique, mais entrant dans la même réglementation - nécessite tout d'abord une autorisation préfectorale lié à un schéma départemental décrivant les zones où l'exploitation d'une carrière est possible. Il faut par ailleurs que le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de la commune concernée par l'implantation la permette, ce qui est le cas depuis la dernière édition de celui de Gontaud. Enfin, le projet doit respecter les contraintes réglementaires visant la protection de la nature et de la flore, ce qui incite les grands acteurs de ce marché à pratique le "green washing" et à se présenter avec une démarche écologique active. Mais les nuisances restent les mêmes.
Info de dernière minute : le 8 mars 2011, le tribunal administratif de Bordeaux décide d'annuler le PLU de la commune de Gontaud de Nogaret.
