Le Lot et Garonne est déjà saturé de gravières, il n'a pas été nécessaire d'aller très loin pour vous en présenter d'autres.
Le projet de la gravière de Gontaud, à l'origine prévu sur 40 ha, est passé à 80 ha, pour une extraction de 7 millions de tonnes sur 25 ans, soit une production bien supérieure aux besoins de la région. Les débouchés visés seraient à 30% le marché local, à 70% l'agglomération bordelaise, qui se trouve à près de 2h de route en camion, les entrées sur l'autoroute A62 se situant à 30 km de part et d'autre de la carrière. Or c'est le transport qui détermine le coût de ce type de marchandise.
Quel marché local ? Il n'y a pas de stress sur la construction en Lot et Garonne, plutôt une offre de matériau surabondante par rapport à la demande.La gravière de Fauillet ouverte il y a quelques mois n'a pour le moment que très peu de débouchés, pour des investissements énormes, puisqu'il a fallu construire une route et un rond-point (ce n'est pas possible dans le cadre du projet de Gontaud).
Reste un grand projet, qui lui aussi suscite l'inquiétude, et qui pourrait bien être à l'origine du doublement de la surface et d'approches pour l'augmenter encore : la LGV Sud Ouest. Le projet de gravière semble évoluer au rythme de celui de la LGV, restant en sommeil lorsqu'il ne se passe rien côté réseau ferré, reprenant de la vigueur lorsqu'un avancement se produit. La carte qui suit est un extrait d'un document plus complet publié dans le journal économique la Tribune en janvier 2011. La croix rouge marque l'emplacement du projet de gravière de Gontaud.
